FORMATION DE FORMATEUR SUR LA GESTION DES RISQUES ET DÉSASTRES EN MILIEU SCOLAIRE
Actualités / Nationales
Par : Jonas Montes
Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) organise du mardi 28 au vendredi 31 janvier 2025, à Pétion-Ville, un atelier dédié à la « Gestion des risques et désastres (GRD) en milieu scolaire ». Cette activité réunit une trentaine de cadres issus du bureau central du MENFP, de la Direction départementale d’éducation de l’Ouest (DDEO), de l’UNICEF et de la Direction générale de la Protection civile (DGPC).
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Le MENFP organise depuis mardi un atelier dédié à la Gestion des risques et désastres en milieu scolaire |
A l’ouverture de cet atelier, le Coordonnateur général du Pôle Enseignement et Qualité (CGPEQ), qui plaçait quelques mots au nom du Directeur général du MENFP, a insisté sur la nécessité de réduire dans le pays, les risques de catastrophes dus aux aléas de la nature. Joseph Job Maurice a également mis en avant l’obligation indéfectible de l’État de continuer à favoriser une éducation à cette fin, compte tenu de la vulnérabilité du pays par rapport à sa position géographique et sa situation de précarité socio-économique.
En ce sens, M. Maurice s’est dit convaincu que les élèves demeurent ces acteurs importants et prometteurs, appelés à jouer un rôle crucial en ce qui concerne l’assurance d’un avenir meilleur, dans les communautés où ils évoluent.
« Cet atelier de quatre jours revêt d’une importance capitale. Placé parmi les pays les plus vulnérables de la région, Haïti est confronté à des défis majeurs en matière de gestion des risques et désastres. Donc, intégrer le secteur scolaire dans la GRD, c’est en bout de piste, préparer les jeunes à pouvoir faire face efficacement aux défis liés aux catastrophes naturelles », a souligné Joseph Job Maurice, avant de saluer le support, ô combien décisif, de l’UNICEF et de la DGPC à l’organisation de cette activité.
S’inscrivant dans une perspective - selon Jean Misgaire Fanor, directeur du Centre de formation des cadres de l’éducation (CFCE) -, de mettre en œuvre à travers une Cellule du MENFP, le Plan de réduction des risques de catastrophes dans le secteur éducatif, cette formation qui ne vise, en fin de compte, que les salles de classe suivant un procédé pédagogique bien défini, entend porter les apprenants à adopter un comportement de citoyens responsables, d’acteurs du changement durable et de protecteurs du patrimoine. Pour ce, il importe de continuer à former des cadres du ministère. Ces derniers, par effet d’essaimage, auront à reprendre cette formation pour le compte d’autres agents éducatifs jusqu’à l’atteinte des élèves.
Emmanuel Pierre est le Directeur général de la Protection civile. Il estime que cet atelier qui s’inscrit dans la suite d’autres initiatives – cherchant la meilleure formule pour intégrer la gestion des risques de catastrophes en milieu scolaire -, constitue un nouveau bond important dans le sens de l’objectif fixé.
Il a par ailleurs plaidé en faveur de l’enseignement de la GRD, soit de manière transversale ou de manière directe, à tous les niveaux du système éducatif. D’après Emmanuel Pierre, la gestion des catastrophes naturelles en milieu scolaire est un défi qui requiert une approche intégrée, coordonnée et surtout une connaissance approfondie des risques auxquels les communautés se trouvent confrontées.
Quant à François Kampundu, représentant adjoint de l’UNICEF en Haïti qui prenait également part à l’inauguration de cet atelier, il a salué les efforts des autorités du MENFP pour faire entrer progressivement la GRD dans les écoles. De son point de vue, il faut voir l’implication de près de 4 millions d’écoliers et d’écolières.
« C’est avec une profonde satisfaction que l’UNICEF participe à cette activité de formation et de réflexion sur la GRD. Haïti étant très vulnérable aux catastrophes naturelles, votre participation en tant que cadres techniques du ministère à cet atelier, témoigne de votre engagement à contribuer à la construction d’une école haïtienne plus sûre et mieux préparée aux aléas climatiques », a déclaré François Kampundu.
En passant, il a réitéré l’engagement sans faille de l’UNICEF à œuvrer aux côtés de l’État haïtien, en général, et du ministère de l’Éducation nationale, en particulier, en vue d’aider à faire face aux défis auxquels le secteur éducatif est constamment confronté par rapport aux catastrophes naturelles qui endommagent non seulement des bâtis scolaires mais affecte également l’apprentissage des élèves.
Soulignons que la première journée de cette session de formation sur la « Gestion des risques et désastres en milieu scolaire » a été animée, à tour de rôle, par la consultante indépendante Rose-Luce Cadot Prévost et Emmanuel Pierre, Directeur général de la Protection civile.
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