UNE VICTOIRE ABSOLUE POUR LE JOURNALISTE RUDY SANON, GAMALL AUGUSTIN ÉCARTÉ DE LA COMMISSION INSTALLÉE À LA TÊTE DE LA RTNH
Actualités / Nationales
Par : Jonas Montes
La commission spéciale désignée pour mener à bon port les barques de la Radio-Télévision Nationale d'Haïti (RTNH) a pris fonction officiellement hier lundi, comme l'a sollicité le journaliste Rudy Sanon qui a lancé une pétition en ligne auprès des internautes pour exiger auprès de l'Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) une enquête sur la gestion de Gamall Augustin à la tête du média d'État.
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La commission de restructuration de la RTNH a été intronisé hier à la Villa d' accueil |
Sur la base de cette pétition déjà signée par plus de 6000 personnes, l'arrêté officialisant cette nomination, publié dans le moniteur, n'a fait aucune mention de l'actuel directeur général de la TNH, Gamall Augustin, laissant planer le doute sur son avenir au sein de l'institution.
La nouvelle structure de gestion est composée de :
• Madame Sandra Duvivier
Présidente
• Monsieur Gédéon Junior Georges, Membre
• Monsieur Jean Yvon Virgile, Membre
• Monsieur Chenald Augustin, Membre
• Monsieur Patrick Saint-Pré, Membre
Cette décision marque un tournant inattendu pour une institution déjà fragilisée par des scandales. Vols de matériels audiovisuels, accusations de mauvaise gestion, soupçons de malversations : autant d'ombres qui planaient sur la gestion de Gamall Augustin. Loin d'un simple remaniement, ce geste ressemble à un véritable coup de balai. L'absence de Gamall Augustin à la tête de cette nouvelle équipe ne fait que souligner l'échec de sa gestion et l'urgence de la situation. La RTNH, avec ses infrastructures vieillissantes et une image de plus en plus ternie, semble désormais dans l'incapacité de remplir sa mission d'information publique.
Sous sa houlette, la RTNH a perdu sa crédibilité, notamment à cause de l'inefficacité dans la gestion des matériels et équipements essentiels. Des rapports font état de nombreux biens matériels disparus, de caméras et équipements de diffusion non suivis, sans compter une gestion financière opaque qui a creusé les déficits de l'institution. Malgré ces dérives, Gamall Augustin a maintenu une position de pouvoir, et ce, sans une véritable remise en question de ses méthodes.
Notons que la commission aura six mois pour évaluer la situation et soumettre un rapport au ministère de la Culture et de la Communication. Cependant, cette initiative survient après des années de mauvaise gestion sous l'administration de Gamall Augustin, dont la direction a été marquée par des dérives inquiétantes. La mise en place de la commission intervient après une succession d'échecs sous sa direction, une décision qui semble tardive, mais qui pourra s'avérer cruciale. Le ministre de la Culture et de la Communication, visiblement désireux de réformer l'institution, devra faire face à un chantier immense.
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