LA ROUTE DE L 'AÉROPORT DÉSORMAIS UN NOUVEAU POINT DE PÉAGE SOUS LE CONTRÔLE DES GANGS

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Par : Jonas Montes 

Le gang de Simon Pelé, l'un des groupes criminels les plus redoutés en Haïti, a étendu son emprise en imposant désormais un droit de passage sur la route menant à l'aéroport international Toussaint Louverture. 

Cette nouvelle forme de contrôle s'exerce sur l'axe principal qui relie la capitale Port-au-Prince à l'aéroport, une voie stratégique utilisée par les automobilistes, qu'ils soient simples citoyens ou acteurs du secteur commercial. Selon plusieurs témoignages, les membres du gang exigent des paiements aux conducteurs sous peine d'agressions ou de confiscation de leurs véhicules. Le montant exigé varie en fonction du type de véhicule et de la capacité financière des victimes.

Ce droit de passage, imposé par la force crée une situation d'impasse pour les chauffeurs de taxi, les transporteurs et les commerçants qui sont désormais contraints de se soumettre à cette nouvelle taxe illégale pour la sécurité de leurs déplacements. La route de piste menant à l'aéroport, qui représente l'un des seuls accès directs au centre-ville, devient ainsi un véritable point de contrôle où la violence et l'intimidation sont omniprésentes. Cette nouvelle menace ajoute une pression supplémentaire à une situation déjà difficile pour les entreprises de transport qui dépendent de cet axe pour assurer leurs services.

Notons que des chauffeurs de transport public ont érigé des barricades à Fontamara vendredi dernier pour dénoncer l'implantation d'un cinquième poste de péage illégal par des gangs armés à la Quatrième Avenue Bolosse. Des pneus enflammés et des débris jonchaient la chaussée, paralysant la circulation sur cet axe crucial reliant Carrefour au reste de la capitale.

 Les protestataires accusent les autorités d'inaction face à la multiplication des points de racket imposés par les groupes criminels, qui contrôlent désormais plusieurs tronçons. "Nous ne pouvons plus travailler ! Chaque jour, nous devons payer aux bandits pour circuler, et maintenant, ils ajoutent encore un péage de plus? C'est inacceptable!", fulmine un chauffeur de tap tap, contraint à l'arrêt.