LA FONDATION "ZANMI TIMOUN" DÉNONCE LE TRAITEMENT INHUMAIN DES HAÏTIENS EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

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Par : Jonas Montes 

La Fondation "Zanmi Timoun" a ouvertement dénoncé les conditions inhumaines dans lesquelles les dirigeants dominicains procèdent à la déportation de ressortissants haïtiens, composés de jeunes enfants, des femmes enceintes et des mères allaitantes. 

À travers une note de presse, l'organisation de défense des droits des enfants démunis a exprimé sa profonde indignation face aux traitements dégradants subis par ces personnes vulnérables, souvent en violation flagrante des normes internationales. Aux dires des responsables de ladite structure, ces expulsions, intensifiées ces derniers mois, se déroulent sans respect des droits fondamentaux garantis par la Convention américaine des droits de l'homme. Arrestations arbitraires, séparations familiales, mauvais traitements : les témoignages recueillis auprès des victimes permettent de dresser un tableau sombre des pratiques en cours à la frontière haïtiano-dominicaine.

La Fondation "Zanmi Timoun" rappelle que la dignité humaine, notamment celle des enfants et des femmes en situation de fragilité, doit être protégée en toutes circonstances. Elle exhorte le gouvernement haïtien à engager des actions diplomatiques fortes pour défendre les droits de ses citoyens en terre étrangère. Face à cette situation alarmante, l'organisation appelle également à une solidarité régionale fondée sur le respect mutuel et la justice. Elle plaide pour une mobilisation internationale afin de faire respecter les principes fondamentaux des droits humains, en particulier en faveur des enfants qui subissent de plein fouet les conséquences de ces politiques migratoires brutales.

Parallèlement, dans le cadre du dernier rapport publié par le Groupe d'appui aux rapatriés et réfugiés (GARR), plus de 158 mineurs non accompagnés ont été refoulés vers Haïti par les autorités dominicaines au cours des dernières semaines. Depuis plusieurs années, la République Dominicaine s'est transformée en un terrain hostile pour de nombreux migrants haïtiens. Une réalité paradoxale, car bien que les Dominicains eux-mêmes soient issus d'une population majoritairement noire, les personnes ayant la peau foncée y sont souvent perçues comme automatiquement haïtiennes, et donc indésirables. Les autorités dominicaines ont déjà été vivement critiquées par le passé pour avoir déchu de leur nationalité des personnes d'origine haïtienne, nées en République Dominicaine, en les déclarant illégalement présentes sur le territoire.

Notons que plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des traitements jugés inhumains infligés à des ressortissants haïtiens par les agents de l'immigration dominicaine. Des scènes qui ont choqué l'opinion publique internationale et déclenché des vagues d'indignation à travers le monde. Face à cette situation préoccupante, le GARR appelle les autorités haïtiennes et dominicaines à ouvrir un dialogue urgent afin de trouver une issue humaine et durable. L'organisation met en garde contre le risque de voir des enfants, nés sur le sol dominicain de parents haïtiens, devenir orphelins dans un pays qu'is ne connaissent pas, sous prétexte qu'ils ne possèdent pas de statut légal. En guise de réaction, le Conseil Présidentiel de Transition a exprimé sa vive indignation face au traitement infligé aux ressortissants haïtiens en République Dominicaine. Dans une déclaration ferme, le CPT a  condamné sans équivoque toute forme de discrimination à l'encontre des citoyens haïtiens. La structure présidentielle a réaffirmé son engagement à œuvrer pour la protection et la dignité de tous les Haïtiens, où qu'ils se trouvent partout sur la planète.