NOUVEAU PROTOCOLE HOSPITALIER EN RÉPUBLIQUE DOMINICAINE CIBLE LES ÉTRANGERS SANS PAPIERS
Actualités / Nationales
Par : Jonas Montes
À partir du lundi 21 avril 2025, un nouveau protocole est entré en vigueur dans les hôpitaux publics de la République Dominicaine.
Désormais, tout patient étranger souhaitant accéder aux soins médicaux devra présenter une preuve de résidence légale dans le pays. Cette mesure, annoncée par le président Luis Abinader, s'inscrit dans un ensemble de 15 décisions adoptées le 6 avril dernier pour freiner la migration irrégulière, principalement en provenance d'Haïti. "Les Dominicains ont le droit de recevoir des soins sans être déplacés. Nous ne pouvons plus compromettre nos ressources", avait déclaré le président dans une adresse à la nation.
Le protocole exige la présentation de trois documents essentiels :
• une pièce d'identité officielle (passeport, carte de résidence ou tout document légal reconnu);
• une lettre de travail, servant à attester de la présence légale dans le pays;
• une preuve de domicile, telle qu'un reçu de loyer ou une facture de service publics.
En l'absence de documents légaux, seuls les soins médicaux d'urgence seront assurés. Une fois l'état du patient stabilisé, les autorités hospitalières devront informer l'immigration en vue d'un éventuel rapatriement. Pour veiller à l'application de ce protocole, un agent de l'immigration sera désormais affecté à chaque hôpital public. Le président Abinader a également annoncé la création d'une taxe pour tous les services médicaux rendus aux citoyens étrangers. Cette mesure vise à garantir la durabilité du système de santé et l'équité dans l'accès aux soins, tout en respectant les directives de la Direction générale de l'immigration.
Notons qu'en guise de réaction du côté de Mario Lama qui officie à titre de directeur national de santé (SNS), le responsable a défendu cette initiative, soulignant que les soins resteront accessibles dans le respect de la dignité humaine. Cependant, le président du Collège médical dominicain (CMD), Waldo Ariel Suero, a aussi salué cette décision tout en précisant que les médecins ne doivent pas confondre leur rôle avec celui des agents d'immigration. "Les médecins ne sont pas là pour remplir des documents migratoires ou traquer les sans-papiers. Notre mission est de soigner, quelque soit le statut légal du patient", a déclaré le cardiologue pédiatre. Cette prise de position souligne l'importance de maintenir l'éthique médicale tout en respectant les nouvelles réglementations.
Commentaires
Enregistrer un commentaire