MOÏSE JEAN-CHARLES HUÉ ET CHASSÉ PAR LA POPULATION LORS D'UNE VISITE CONTROVERSÉE

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Par : Jonas Montes 

Le leader du parti Pitit Dessalines, Moïse Jean Charles, a été la cible d'une tentative d'agression au cours du week-end écoulé  lors d'une visite controversée dans le cadre d'un rassemblement à Saint-Raphaël, dans le département du Nord. Cette rencontre, organisée pour renouer le dialogue avec la population après plusieurs mois d'absence sur le terrain, a rapidement tourné à la confusion lorsque la foule a hué l'ancien parlementaire au moment de son intervention. 

À Saint-Raphaël, le message a été sans équivoque : les citoyens ne veulent plus être instrumentalisés et rejettent fermement la politique spectacle financée avec leurs propres ressources.

Mais la tentative s'est heurtée à une réalité bien différente : loin d'être accueillie avec ferveur, la délégation a été conspuée par des habitants en colère. Des cris de rejet ont éclaté, rapidement suivis par des jets d'injures et des mouvements de foule. Des coups de feu sporadiques ont accentué la confusion, contraignant Moïse Jean Charles à quitter précipitamment les lieux à bord d'un véhicule, escorté sous tension. Cet épisode marque un revers symbolique fort pour le leader politique, dont l'influence semble s'éroder face à une population de plus en plus critique envers les figures traditionnelles du pouvoir.

Soulignons que des journalistes présents ont rapporté que Moïse Jean Charles est accusé de complicité avec le pouvoir, ce qui a exacerbé la colère des habitants. Au final, trois personnes ont été blessées lors de cette confrontation, soulevant des questions sur la perte d'influence de l'ancien maire de la commune de Milot dans son fief historique, le département du Nord. Selon des témoignages concordants, Moïse Jean Charles aurait mis à profit ses connexions au sein de l'appareil étatique pour organiser cette visite, en s'appuyant notamment sur des figures proches placées dans des postes stratégiques : Emmanuel Vertilaire au sein du CPT, Venet Joseph au ministère de l'Agriculture, Jacceus Joseph au CEP et un proche à la tête de la DINEPA. Des ressources publiques auraient été mobilisées pour tenter de rallier du monde autour de l'évènement.