PRÈS DE 13 000 PERSONNES DÉPLACÉES DANS LA PETITE RIVIÈRE DE L' ARTIBONITE EN RAISON DE LA VIOLENCE DES GANGS, SELON l'OIM

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Par : Jonas Montes 

Près de 13 000 personnes ont été contraintes de fuir leur demeure à Petite Rivière de l'Artibonite, au nord d'Haïti, en raison d'une recrudescence des violences liées à l'action de groupes armés. Cette information a été révélée par l'Organisation Internationale des Migrations (OIM) dans sa dernière mise à jour, soulignant l'ampleur croissante de la crise humanitaire dans la région. 

Depuis le 28 avril 2025, la municipalité de Petite Rivière de l'Artibonite est le théâtre d'attaques armées de plus en plus violentes. Ces événements ont particulièrement affecté les 1er et 2e sections communales. Selon les données de la Matrice de Suivi des Déplacements (DTM), 12 902 personnes ont été déplacées, regroupées au sein de 3178 ménages. 

Ces chiffres témoignent de l'ampleur de la crise qui secoue une nouvelle fois le département de l'Artibonite. Parmi les déplacés, près de 90 % ont trouvé refuge auprès de familles d'accueil dans des localités proches, tandis que les 10 % restants ont été contraints de s'installer dans des sites d'hébergement temporaire. L'OIM recense actuellement 16 sites accueillant ces populations déplacées : 11 ont été nouvellement créés dans le contexte de cette flambée de violence, et 5 étaient déjà en fonctionnement. Par ailleurs, quatre sites ont dû être fermés pour des raisons de sécurité, affectant 484 personnes qui y résidaient auparavant.

Notons que cette situation s'inscrit dans un climat de détérioration générale de la sécurité en Haïti, où les exactions de groupes armés continuent de provoquer des déplacements massifs de la population. Face à cette urgence humanitaire, l'OIM poursuit ses opérations de suivi et s'engage à fournir des mises à jour régulières à partir des données recueillies sur le terrain. Cette dernière crise met en lumière la nécessité urgente d'une réponse humanitaire renforcée et mieux coordonnée. Les populations déplacées nécessitent un soutien immédiat en matière de logement, de nourriture, de soins de santé et de protection. Les acteurs nationaux et internationaux sont appelés à unir leurs efforts pour répondre aux besoins croissants de ces communautés vulnérables. L'OIM, dans son rapport, appelle la communauté internationale et les autorités locales à intensifier les actions pour répondre aux besoins urgents des déplacés et à travailler à un rétablissement rapide de la paix et de la sécurité dans la région afin de permettre aux familles de retourner chez elles en toute sécurité.