POLICIERS PRIS POUR CIBLES : LE SPNH-17 DÉNONCE LA RECRUDESCENCE DES MUTATIONS À HAUT RISQUE

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Par : Yvena ISIDOR 

Le syndicat de la Police nationale (SPNH-17) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme face à l’augmentation des mutations jugées périlleuses au sein de la Police nationale d’Haïti. Entre janvier et novembre 2025, plus d’une centaine de policiers auraient été affectés dans des conditions considérées comme dangereuses, selon les données avancées par le syndicat.

Dans sa dernière communication, le syndicat dénonce des affectations qui obligent des agents à traverser des zones contrôlées par les gangs, exposant certains à des enlèvements ou à des assassinats en route vers leur nouveau poste. Il questionne ouvertement la logique du haut commandement, accusé de préserver ses cadres tout en laissant les policiers opérationnels faire face, sans protection adéquate, aux menaces qui se multiplient.

Estimant que ces pratiques minent la sécurité interne et le moral des troupes, le SPNH-17 appelle les autorités policières à revoir d’urgence les mécanismes d’affectation et à renforcer les garanties offertes aux agents déployés. Il réaffirme son refus de voir les policiers utilisés comme « monnaie d’échange » par les groupes armés et réclame des actions concrètes pour mettre fin à cette spirale de vulnérabilité.