L'ANNÉE 2025 ÉTIQUETÉE ANNÉE DE PERSÉCUTION POUR LA PRESSE HAÏTIENNE
Actualités - Nationales
Par : Jonas Montes
L'année 2025 a été l'une des plus difficiles pour la presse haïtienne en raison des différentes menaces proférées par les groupes armés contre des médias et certains journalistes vivant encore dans le pays actuellement. L'année 2025 est étiquetée d'annee de persécution pour la presse haïtienne puisqu'au-delà des menaces, bon nombre de médias ont été même victimes des actes de vandalisme et d'incendie de la part de la coalition criminelle dénommée "VIV ANSANM ". Citons entre autres : Radio-Télévision Caraïbes (Mars 2025), Radio Mélodie (Mars 2025), Télé Pluriel (Mars 2025), Radio-Télévision Storm (Avril 2025), Info 23 (Octobre 2025) et enfin Radio Émancipation (Novembre 2025).
Face aux menaces proférées par le chef de gang Jeff Gwo Lwa, de Canaan, en août dernier le journaliste Rudy Thomas Sanon par mesure de précaution avait pris une décision radicale en faveur de ses commanditaires ainsi que leur personnel : retirer toutes les publicités de son émission hyper prisée baptisée "Se sa nou vle", diffusée sur les réseaux sociaux. "Je ne souhaiterais pas que les responsables non plus les employés des entreprises partenaires de mon émission soient victimes", a-t-il laissé entendre, en appelant à la responsabilité. Suivant les dires de M. Sanon, ces menaces visent à l'intimider et seraient motivées par le chef de gang Kris La, opérant à Ti Bwa et Carrefour, en guise de représailles suite à l'avis de recherche lancé contre Guerrier Henri pour ses liens présumés avec les gangs.
Faut-il aussi souligner que le journaliste Ronald Deshommes de la Radio-Télévision Caraïbes est en danger après que le chef de gang Jimmy Chérisier, dit Barbecue, reconnu comme président et porte-parole de "VIV ANSANM", ait proféré récemment des menaces contre lui. Barbecue aurait offert 50000 dollars américains à quiconque qui pourra atteindre la vie du travailleur de la presse avec des preuves à l'appui comme auteur direct de l'acte posé. Ces déclarations font suite à des prises de position de M. Deshommes jugées hostiles contre les groupes armés selon Barbecue. Dans ce contexte, il est inquiétant de constater que les gangs se posent désormais en censeurs. En s'appropriant le discours public, notamment par l'intermédiaire des réseaux sociaux où ils disposent de leurs propres relais et "journalistes" autoproclamés, ils imposent leur propre agenda et s'assurent que leur version des faits domine le récit national.

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